Martin Lapostolle

Joueur marquant de la fin des années 90 au Collège Notre-Dame, Martin fait son entrée dans l’équipe juvénile à l’automne 1994 comme joueur de 3e secondaire. Athlète accompli, il perce l’alignement et contribue aux succès des Cactus en tant que joueur de ligne défensive. À cette époque, c’était très rare pour un joueur aussi jeune de faire partie de l’équipe juvénile. Martin est déjà un athlète d’exception. La saison 1994 se conclue de façon extraordinaire avec une victoire au Bol d’Or contre Les Obélix de la polyvalente Chanoine-A.-Racicot par la marque de 8 à 0.

En 1995, Martin est muté à la position de secondeur de ligne. Il s’établit comme un joueur dominant et gagne la confiance de son entraîneur, Denis Touchette. Il est une pièce très importante de l’équipe effectuant même certains bottés. Malgré leur 3e présence consécutive au Bol d’Or, les Cactus s’inclinent face aux Éperviers de l’Académie Les Estacades, qui comptent dans leur alignement le porteur de ballon vedette, Jean-Michel Paquette, ainsi que l’excellent joueur de ligne offensive, Carl Gourgues. Il est malgré tout élu Joueur le plus utile à son équipe et remporte cette année-là le trophée Gérald-Jetté.

Martin conclut son parcours avec les Cactus en 1996. Son niveau de jeu est encore plus exceptionnel, et la défensive des Cactus est dominante tout au long de l’année. Le match final oppose les Cactus au Blizzard du Séminaire St-François. Cette confrontation de géants se déroule cette année-là au Stade Olympique et l’expérience est très spéciale pour toute l’organisation des Cactus. Les Cactus remportent alors leur 6e Bol d’Or et concluent une saison parfaite de 11 victoires. Martin est désigné par ses pairs comme étant le joueur défensif par excellence de la saison.

Au printemps 1997, Martin participe au Bol Alouettes VI, qui regroupe les meilleurs espoirs secondaires de la région de Montréal. Il est nommé joueur par excellence du match. Malgré tous ses succès, Martin prend une pause du football en 1997 et entreprend son parcours collégial loin de sa passion.

Martin en compagnie de Marc Loranger et de Pierre-Paul Dorélien après un match des Spartiates.

Il passe les trois prochaines saisons dans l’uniforme des Spartiates du Vieux-Montréal où il devient rapidement l’un des meilleurs joueurs au Québec. Durant cette décisive période de sa carrière, il remporte le Bol d’Or collégial en 1998 et participe au prestigieux camp de Lloyd Carr de l’Université du Michigan en 1999. Il est également élu Joueur par excellence du circuit collégial AAA en 2000 ainsi que Joueur le plus utile à son équipe au Cégep du Vieux-Montréal. C’est à ce moment que Martin voit des universités américaines Indiana, Michigan State, Wake Forest et Northwestern manifester de l’intérêt à son endroit.

Martin et Lloyd Carr, entraîneur en chef des Wolverines de l’Université Michigan.

Parallèlement à la saison régulière des Spartiates, Martin participe au 4e Global Junior Championship et contribue à la victoire du Canada face aux Américains et aux autres équipes du monde entier. Il est même nommé joueur par excellence du tournoi. Dans la foulée de tous ses succès, Martin est honoré par Ville St-Laurent au mois de mars 2000.

Il choisit finalement l’Université Indiana et quitte le Québec pour étudier à Bloomington pour les 4 prochaines années. Il fait partie d’une classe de recrues incluant entre autres Victor Adeyanju, ancien joueur de la LNF et se joint à une équipe composée de Kemp Rasmussen, Antwaan Randel El et Kris Dielman.

Martin réussit le plaqué face à Montrell Lowe.

Dès son année recrue, il laisse sa marque en faisant un plaqué mémorable lors du Old Oaken Bucket Game face aux Boilermakers de l’Université Purdue. En effet, Martin plaque le porteur de ballon Montrell Lowe à la ligne de 1 verge lors d’un 4e essai et les buts au quatrième quart.

Cet exploit individuel, qui assure une victoire de 13 à 7, marque les annales des grands moments de l’équipe des Hoosiers. C’est le début d’une belle carrière universitaire. En effet, Martin devient un joueur important de la défensive du Big Ten. En 2003, il fait un retour sur la ligne défensive et affronte les plus grosses lignes offensives du pays. Au début de la saison 2004, il représente l’unité défensive en tant que capitaine d’équipe au Big Ten Luncheon, le lancement médiatique de la saison. Martin termine son parcours universitaire le 18 novembre 2004, ironiquement, face à l’Université Purdue. Lors de la soirée des mérites sportifs, il remporte le Howard Jones Award pour souligner son engagement et sa passion pour l’excellence. Martin gradue avec un diplôme de Public Financial Management.

Martin et Victor Adeyanju.

Au printemps 2005, Martin est repêché par les Blue Bombers de Winnipeg, en 5e ronde du repêchage canadien. Dès le début du camp d’entraînement, il performe très bien et obtient les compliments de l’entraîneur-chef Jim Daley. Martin prend sa retraite en 2006 afin de se consacrer à sa carrière de planificateur financier chez CIBC Woodgundy.

Il rejoint, dès la saison 2007, l’équipe d’entraîneurs des Cactus. Il devient coordonnateur défensif en 2008 et contribue au développement de plusieurs grands joueurs défensifs jusqu’en 2013. On peut entre autres nommer Antoine Sauvé-Dagenais, Manuel L’Heureux, Ugo Cavalancia, Anthony Beauchamp-Frezza, Louis-Charles Dussault, Mathieu Betts, Laurent Rondeau, Frédéric Sicard-Thibodeau, Kamba Katchelewa, Benoît Marion, Francis Janelle, Christophe Vézina, Philippe Lemieux-Cardinal, Julien Le Guéhennec et Guillaume Béland. Il est un important acteur des succès que les Cactus connaissent lors de cette période. Il est également entraîneur chez les Carabins de l’Université de Montréal et les Nomades du Cégep Montmorency.

Martin peut donc être fier de son parcours. En plus des 7 Bol d’Or remportés comme joueur et entraîneur, de tous les honneurs individuels qu’il a mérités, il a toujours su influencer positivement les gens autour de lui.